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Le Mur des Fusillés Caserne Ruquoy à Tournai
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Le Mur des Fusillés Caserne Ruquoy à Tournai
Ci dessous le texte lu le 16 avril 2024 par le Maire de Nomain lors de la commémoration annuelle
Comme
chaque année, je suis heureux que nous puissions nous retrouver,
Français et Belges, pour ces cérémonies, riches en
souvenirs et en symboles, et en particulier, pour nous, Nomainois, pour
cette commémoration, devant ce mur des fusillés de la
caserne Ruquoy, afin de ce souvenir du sacrifice de quatre Nomainois
pour un idéal qui leur étaient chères : la volonté de rester libre!
.
En cette année 1917, une lutte implacable se déroulait dans la Pévèle et dans tous le Nord, opposant les patriotes Francais ( on ne les appelle pas encore Résistants ) et le contre espionnage allemand. Les conséquences dramatiques en sont hélas bien connues.
.
Plusieurs arrestations ont lieu, voici brièvement leur histoire tragique.
Tout à commencé un 25 avril 1917, lorsque Jean-Batiste Descatoire, un fermier de Templeuve, découvre deux paniers contenant des pigeons en traversant sa pairie.
L'espionnage par les pigeons voyageurs était utilisé par les alliés depuis 1915. Les pigeons étaient placés dans des panniers, accompagnés d'un mode d'emploi, puis largués par avions ou ballons, des parachutes amortissant leur chute.
.
Il ne lit pas les instructions accrochées aux pattes des pigeons, et pour cause il est illettré. Il décide alors de porter le tout au maire de la commune. Mais en chemin, il rencontre Georges Wartelle, qui récupère les pigeons, transmet des renseignements sur le papier,
le glisse dans le tube d'aluminium accroché à la patte du pigeon, et signe le message au nom d'un de ces voisins, cheminot comme lui, puis il relache les pigeons.
A Lens, un soldat allemand tire sur ces pigeons, récupère le message et les transmet à son supérieur.
.
Première coïcidence malheureuse c'est le même officier qui mène l'enquête sur des renseignements transmis par les pigeons à Nomain.
Seconde coïncidence tout aussi malheureuse, le message est signé par une personne qui travaille dans les chemins de fer et Georges Rémy Dubois, ainsi que les époux de Georgine Daniel et de Flore Lacroix sont aussi cheminots!!
C'est alors que tout s'enchaine très vite. Tous les prévenus de l'affairede Nomain sont rassemblés à Tournai, puis conduits à Anvers pour y être jugés.
.
Henry Caigniez-Daniel, Georges Rémy Dubois, Flore Lacroix et Georgine Daniel sont condamnés à mort. Après 7 mois d'internement,
d'intérrogatoires, d'humiliations, ils seront fusillés le 31 octobre 1917.
Georges Wartelle, Jean Batiste Descatoire, Martin David et Léon Marlot ont aussi été fusillés par les boureaux allemands à la fin de ma première guerre mondiale.
Nous sommes ici pour honorer leur mémoire et leur sacrifice, respect à ces héros, Français et Belges, ainsi qu'à leurs familles.
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En cette année 1917, une lutte implacable se déroulait dans la Pévèle et dans tous le Nord, opposant les patriotes Francais ( on ne les appelle pas encore Résistants ) et le contre espionnage allemand. Les conséquences dramatiques en sont hélas bien connues.
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Plusieurs arrestations ont lieu, voici brièvement leur histoire tragique.
Tout à commencé un 25 avril 1917, lorsque Jean-Batiste Descatoire, un fermier de Templeuve, découvre deux paniers contenant des pigeons en traversant sa pairie.
L'espionnage par les pigeons voyageurs était utilisé par les alliés depuis 1915. Les pigeons étaient placés dans des panniers, accompagnés d'un mode d'emploi, puis largués par avions ou ballons, des parachutes amortissant leur chute.
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Il ne lit pas les instructions accrochées aux pattes des pigeons, et pour cause il est illettré. Il décide alors de porter le tout au maire de la commune. Mais en chemin, il rencontre Georges Wartelle, qui récupère les pigeons, transmet des renseignements sur le papier,
le glisse dans le tube d'aluminium accroché à la patte du pigeon, et signe le message au nom d'un de ces voisins, cheminot comme lui, puis il relache les pigeons.
A Lens, un soldat allemand tire sur ces pigeons, récupère le message et les transmet à son supérieur.
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Première coïcidence malheureuse c'est le même officier qui mène l'enquête sur des renseignements transmis par les pigeons à Nomain.
Seconde coïncidence tout aussi malheureuse, le message est signé par une personne qui travaille dans les chemins de fer et Georges Rémy Dubois, ainsi que les époux de Georgine Daniel et de Flore Lacroix sont aussi cheminots!!
C'est alors que tout s'enchaine très vite. Tous les prévenus de l'affairede Nomain sont rassemblés à Tournai, puis conduits à Anvers pour y être jugés.
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Henry Caigniez-Daniel, Georges Rémy Dubois, Flore Lacroix et Georgine Daniel sont condamnés à mort. Après 7 mois d'internement,
d'intérrogatoires, d'humiliations, ils seront fusillés le 31 octobre 1917.
Georges Wartelle, Jean Batiste Descatoire, Martin David et Léon Marlot ont aussi été fusillés par les boureaux allemands à la fin de ma première guerre mondiale.
Nous sommes ici pour honorer leur mémoire et leur sacrifice, respect à ces héros, Français et Belges, ainsi qu'à leurs familles.
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Pour toutes questions ou renseignement sur le sujet me contacter via : Eddy
Tous droits réservés: www.in-memoria.be HOME Dernière mise à jour le 28/04/2024_____________________________________________________________________________________________________________________________