Le Chemin de Fer en Tournaisis 

 Bienvenue aux visiteurs des pages de www.cfet.be @ www.fty.be

Le but de ces pages est de recueillir un maximun d'informations et d'images sur le Chemin de Fer Tournaisien,
de les classer et les montrer tout en rendant à chacun la propriété des documents, une pensée toute particulière pour Jean Simonet (†) et  Freddy Lemaire
(†) qui ont en 1986 édité un magnifique ouvrage, Le Rail en Tournaisis .
Fernand Dumont 
(†), ancien Bourgmestre de Tournai, grand amateur et collectionneur de chemin de fer ainsi que
René Desclée 
(†) ont participé par leurs nombreuses photos et écrits au souvenir du Chemin de Fer Tournaisien.

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L'ancienne ligne 88a 
 Tournai-Rumes-Orchies

Les lignes de chemin de fer du Tournaisis, avec indication de la classification des garesCFET sncb gare tournai renaix plan ligne

Texte de Gérard Lamotte , original complet  ICI

Dès mars 1864 , il est question d'un projet de ligne ferrée internationale Anvers – Tournai – Douai. Après maintes tergiversations, le projet traîne jusqu'en 1883. Le 20 décembre de cette année-là, la section Tournai – Rumes – Orchies est mise en service. On est cependant loin de l'importante ligne internationale escomptée. La ligne demeure secondaire à voie unique.

Vers la fin de la 1 ère Guerre Mondiale, la ligne voit le passage de convois militaires allemands partant ou revenant du front. Durant le Second Conflit Mondial, les Allemands démontent le tronçon Rumes – Bachy. Il ne sera pas reconstruit.

Des trains de voyageurs omnibus circulent entre Tournai et Rumes jusqu'en 1950. Il y avait, en 1947, quatre trains dans chaque sens en semaine et deux le dimanche. Les gares établies sur la ligne étaient Allain (marchandises) – Chercq – Saint-Maur – Ere – Willemeau-Froidmont et Rumes. Un faible trafic marchandises subsistera jusque vers 1965.

L'Arrêté Royal autorisant le démontage du tronçon Chercq – Rumes date du 22 septembre 1966. Durant un certain temps, la ligne sert encore de voie de garage pour de vieux wagons en attente de démolition.

L'assiette de la ligne, sur le territoire d'Ere, est rachetée par la commune et est aménagée en une agréable promenade arborée. Il est question d'y établir un RAVEL.

Une vue carte postale de la gare de Rumes 

cfet sncb gare rumes 

La ligne de chemin de fer 88A Tournai – Rumes – Orchies est inaugurée le 20 décembre 1883.

Elle doit constituer un maillon de la ligne internationale Anvers – Tournai – Douai. La ligne n’aura cependant jamais le développement escompté. Elle restera à voie unique et ne connaîtra qu’un trafic local.

A l’origine, deux gares seulement sont établies sur son parcours entre Tournai et la frontière française : Willemeau et Rumes. Peut-être à la suite d’une réclamation des autorités ou de la population froidmontoise, la gare de Willemeau, située à cheval sur le territoire des deux communes, sera dénommée plus tard Willemeau-Froidmont.

Nous avons retrouvé l’Ordre de Service qui officialise l’ouverture de la ligne, avec le premier horaire des trains qui y circuleront. En voici un extrait.
 
 Exploitation. Ordre de Service n° 115. Ouverture de la section de Tournai à la frontière française du chemin de fer d’Anvers à Douai.  Le 17 décembre 1883
Ensuite d’une décision de M. le Ministre, la section de Tournai à la frontière du chemin de fer d’Anvers à Douai sera livrée à l’exploitation, à partir du 20 courant, pour les services des voyageurs et bagages, des marchandises (tarifs I, II et III), des finances, des chevaux et bestiaux et des tapissières et équipages.
 

Cette section fera partie du 4ème groupe (Voies et Travaux 2ème section, Transports 2ème section), du 4ème district (Traction), de la 10ème section du service des recettes, et du 22ème ressort de liquidation de paiement ; l’annexe au R. A. n° 1909 sera complétée comme suit : Stations de paiement

Sections de route

Tournai . . . . . . . . . . . . .

Depuis l’origine de la nouvelle ligne jusqu’à

B. K. 6.

Willemeau . . . . . . . . . . . .

De B. K. 6 à B. K. 10.500

Rumes . . . . . . . . . . . . . .

De B. K. 10.500 à la frontière.

 

 Deux stations nouvelles, celles de Willemeau et de Rumes sont établies sur cette section.

Les arrangements à intervenir avec le Nord-français pour régler les relations de service avec cette Compagnie seront ultérieurement publiés dans le R. A.

Le développement de la section de Tournai à la frontière depuis l’axe du bâtiment des recettes de la station de Tournai jusqu’à la frontière est de 14.404,53 m., et il se subdivise comme suit :

Tournai à Willemeau . . . . . . . . . . . 8894,00 m.

Willemeau à Rumes . . . . . . . . . . . 2850,90 m.

Rumes à la frontière . . . . . . . . . . . 2659,63 m.

Total . . . . . 14404,53 m.

Le service des trains sur la section nouvelle sera réglé conformément aux indications des tableaux ci-après : Stations

Voyageurs

Mar-chan-dises

1552

(2490N)

1554

(2492N)

1556

(2494N)

1558

(3664N)

1560

(2496N)

3772

(F.)

m.

m.

m.

s.

s.

s.

Tournai . . . . . . . .

D.

5.29

8.14

11.32

4.00

7.49

1.30

Willemeau . . . . . . . . {

A.

5.41

8.26

11.44

4.12

8.01

1.47

D.

5.42

8.27

11.45

4.13

8.02

2.00

Rumes (heure belge) . . . . {

A.

5.47

8.32

11.50

4.18

8.07

2.08

D.

5.49

8.34

11.52

4.19

8.08

2.18

Bachy (heure française) . . . {

A.

5.44

8.29

11.47

4.13

8.03

2.19

D.

5.54

8.39

11.54

4.23

8.14

---

Nomain . . . . . . . . . {

A.

6.02

8.47

12.01

4.33

8.22

---

D.

6.03

8.48

12.02

4.34

8.23

---

Orchies . . . . . . . . . .

A.

6.10

8.55

12.08

4.43

8.30

---

 

Marchandises

1551

(2489N)

1553

(2491N)

1557

(2493N)

1559

(2495N)

1561

(2499N)

3773

(F.)

 

m.

m.

m.

s.

s.

s.

 

Orchies . . . . . . . . . .

D.

6.38

9.40

12.48

5.20

9.15

---

 

Nomain . . . . . . . . . {

A.

6.44

9.47

12.57

5.27

9.23

---

 

D.

6.45

9.48

1.02

5.28

9.24

---

 

Bachy (heure française) . . . {

A.

6.52

9.56

1.10

5.36

9.32

---

 

D.

6.53

9.57

1.17

5.37

9.33

2.42

 

Rumes (heure belge) . . . . {

A.

7.09

10.14

1.34

5.54

9.50

2.55

 

D.

7.17

10.24

1.44

6.04

10.00

3.10

 

Willemeau . . . . . . . . {

A.

7.22

10.29

1.49

6.09

10.05

3.18

 

D.

7.23

10.30

1.50

6.14

10.06

3.28

 

Tournai . . . . . . . .

A.

7.35

10.42

2.02

6.26

10.18

3.45

 

Les trains 1557 et 1558 sont mixtes sur le parcours d’Orchies à Bachy et vice-versa. » …

… « La vitesse maxima est fixée à 60 kil. à l’heure pour les trains de voyageurs et à 45 kil. pour les trains de marchandises. »…

« L’Administrateur, A. DUBOIS ».

On remarque que les convois portent deux numéros différents : le belge et, entre parenthèses suivi de la lettre « N », le français (Compagnie du Nord). La lettre « m. » signifie que le train roule en matinée et la lettre « s. », l’après-midi ou en soirée. Le train de marchandises est lui facultatif (« F.»).

Les trains ne mettent que douze minutes pour effectuer le trajet de Tournai à Willemeau et dix-huit minutes jusque Rumes. C’est certainement une petite révolution pour la population locale !

Le 11 mai 1885, l’Ordre de Service n° 66 crée une halte appelée Saint-Maur, en réalité au chemin de Rongy, actuelle rue Général Piron à Tournai.

« En exécution d’une décision ministérielle, il a été établi, sous le nom de St-Maur, entre les stations de Tournay et de Willemeau, une halte pour voyageurs et bagages, qui sera ouverte à partir du 1er juin prochain.

Cette halte se trouve à 4185 mètres de la station de Tournay et à 4709 mètres de la station de Willemeau. Le service y sera assuré par un agent relevant de cette dernière station… ».

Les habitants du Pont-à-Rieu et du faubourg Saint-Martin tout proche peuvent dès lors emprunter le train pour se rendre en ville ou vers la France.

Mais les habitants d’Ere devront, durant six mois encore, se contenter de regarder passer les trains sans pouvoir y embarquer.

Jusqu’alors, depuis la construction de la ligne, ils n’ont connu que des désagréments à cause du chemin de fer.

Déjà en février 1880, le Conseil Communal s’inquiète du danger que représentera le passage du chemin de fer au centre du village, qui plus est, juste à proximité de la nouvelle école communale.

Les conseillers demandent alors la construction d’un pont plutôt qu’un passage à niveau à la rue de l’Eglise. A défaut, le Conseil demande que la route soit aménagée pour en diminuer les risques dus à la forte déclivité.

Las ! Il ne sera pas entendu et si quelques travaux d’aplanissement de la rue aux abords même du passage à niveau sont bien réalisés, ils ne donnent pas satisfaction.

En février 1885, la Commune s’en plaint au Gouverneur de la Province. A maintes reprises dans les années qui suivent, le Conseil se plaindra. Ses récriminations sont toujours les mêmes : il estime « qu’il est très dangereux de laisser subsister un chemin encaissé au milieu d’une commune, tellement étroit qu’il est impossible à deux chariots de se rencontrer, en pente très forte vers un passage à niveau, et formant coude à 50 m. de celui-ci par suite de l’avancement prononcé du derrière de l’Eglise sur ledit chemin ».

En février 1901 encore, le Conseil décide qu’il y a lieu de redresser et d’élargir le chemin 7bis (rue de l’Eglise) « afin de permettre aux voituriers qui descendent de Tournai d’apercevoir la barrière du chemin de fer à 80 m. et de faciliter le garage en cas de nécessité et en vue d’éviter d’éventuels accidents .

Les travaux de redressement et d’élargissement ne sont possibles, suivant le Conseil communal, qu’à condition que la vieille église disparaisse ; ce qui permettrait d’effectuer une emprise sur une partie de son emplacement. 

Finalement, lors des travaux d’agrandissement de l’église, qui seront terminés en 1905, seule une partie de l’ancien choeur sera démolie, permettant néanmoins, comme le souhaitent les autorités communales, la rectification et l’élargissement du chemin situé en contrebas.

Une carte postale éditée peu de temps après les travaux effectués à l’église nous permet de nous rendre compte de la situation. Le choeur de l’ancienne église a été réduit et un nouveau mur en pierres délimite le cimetière

cfet sncb gare tournai ere eglise

La « Nouvelle Eglise ». Carte postale éditée peu après 1905.

On distingue cependant très bien encore l’étroitesse de l’ancien chemin et le coude qu’il faisait à peu de distance du passage à niveau dont on aperçoit les barrières. Au-delà de celui-ci, se trouve la petite gare d’Ere.

Revenons maintenant en 1885, le 27 novembre de cette année-là paraît l’Ordre de Service n° 167 établissant enfin un point d’arrêt à Ere pour les trains de la ligne Tournai – Rumes – Orchies. En voici la retranscription.

« Ordre de Service n° 167. »     « Etablissement d’un point d’arrêt à Ere. »     « Le 27 Novembre 1885. »

En exécution d’une décision ministérielle, il a été établi à Ere, entre la station de Willemeau et la halte de St-Maur, un point d’arrêt pour voyageurs du genre de ceux faisant l’objet de l’ordre de service n° 84 du 13 septembre 1883.

Ce point d’arrêt, qui sera desservi à partir du 1er Décembre prochain, se trouve à 2016,40 m. de la halte de St-Maur et 2692,60 m. de la station de Willemeau ; il sera placé sous la dépendance de cette station.

Les itinéraires des trains qui desserviront le point d’arrêt d’Ere seront réglés conformément aux indications de l’ordre spécial relatif aux modifications à introduire le 1er Décembre prochain.

cfet sncb gare tournai ere rue passage a niveau

La rue de l’Eglise et le passage à niveau dans les années 1920.

Le Chalet de la Gare fait en même temps office de confiserie. Les bocaux de bonbons sont exposés à la fenêtre afin de tenter les enfants se rendant à l’école.

Au début du siècle dernier, le café est tenu par une vieille dame, Clara Delhaye, et sa soeur Amandine. Cette dernière a un moment tenu une école gardienne au village. Le café passe ensuite à Robert Meunier et enfin à Adolphe Genet peu avant la Seconde Guerre Mondiale.

Les trains de voyageurs desservant Ere en cette première moitié du 20ème siècle sont tractés généralement par des locomotives tenders 221 du type 14 ou 15 de la Remise de Tournai.

cfet sncb gare tournai ere machine a vapeur 15021

La locomotive de type 15 n° 15.021 avec un fourgon et une rame de voitures GCI.

Des convois semblables circuleront régulièrement sur la ligne 88A.

Les premières machines de ce type sont construites en 1900. Il en sera produit, sous différentes versions, environ deux cents exemplaires qui accompliront d’excellents services sur l’ensemble du réseau.

Quant aux voitures, ce sont souvent trois GCI, c’est-à-dire des voitures à trois essieux, en bois, à portières latérales. Elles ont une quinzaine de mètres de long. Le terme GCI signifie « Grande Capacité et à Intercirculation ». Ce type de voitures a été fabriqué en grand nombre par les Chemins de fer de l’Etat entre 1900 et 1925. Quelques GCI étaient encore en service dans les années 1960.

Il s’agit parfois aussi de deux voitures à boggies, en bois tôlé, ex-allemandes, butin de la 1ère Guerre Mondiale, à portières latérales, avec parfois un fourgon à trois essieux en bois ou bois tôlé. Le boggie est un chariot à deux essieux sur lequel pivote le châssis d’un wagon dans les courbes 

cfet sncb gare tournai ere voiture GCI

Une voiture GCI de 2° classe.

Nous reproduisons ici un horaire type, celui de 1932. Le temps de parcours d’Ere à Tournai est de douze à seize minutes ; celui de Tournai à Ere varie de quatorze à seize minutes.

Il est un peu plus long dans ce dernier sens car depuis Tournai, on remonte la vallée du Rieu de Barges ! De la gare de Tournai à Ere, on compte en effet environ vingt mètres de dénivelé ; jusque Rumes, il y en a quarante.

cfet sncb gare tournai ere horaire

Horaire des trains de la ligne 88A dans l’indicateur de la SNCB de 1932

On remarquera le train d'ouvriers composé uniquement de compartiments de 3°classe. Il passe à Ere à 5 h. 57’ et part, via Tournai, jusque Herseaux. Des travailleurs de la région y sont occupés dans les usines textiles, dont « La Herseautoise ». D’autres navetteurs continuent leur trajet vers les entreprises de Roubaix – Tourcoing. Le soir, le train d’ouvriers les ramène à Ere à 18 h. 53’. Ce convoi ne circule pas le 14 juillet, jour de la Fête Nationale française.

La mise en circulation des premiers trains d’ouvriers date de 1869. Une tarification spéciale, soutenue par les subsides de l’Etat était prévue. Les trains d’ouvriers avaient pour objectif d’encourager les travailleurs à rester dans leur commune d’origine, à la campagne, et de rejoindre quotidiennement leur lieu de travail. Vers 1900, on estime qu’un ouvrier sur cinq fait chaque jour la navette.

Une autre carte postale des années 1920, de la même série que la précédente, mais moins connue, nous montre une vue différente de la gare. On y distingue les deux parties du bâtiment. A gauche, la maisonnette, habitation de la garde-barrière et de sa famille, sur le pignon de laquelle trône l’inscription « ERE ».

A droite, le modeste bâtiment de la gare proprement dite, avec au-dessus de la porte d’entrée le panneau annonçant « Guichet et Salle d’attente ». Ne comportant pas d’étage, il a peut-être été édifié quelques années après la maisonnette, lors de l’ouverture de la halte d’Ere en 1885. A remarquer les baies, plus hautes qu’à l’habitation.

cfet sncb gare tournai ere gare

La gare d’Ere dans les années 1920.

Après avoir acheté leurs billets et patienté dans la petite salle d’attente jusqu’à ce que le train soit annoncé, les voyageurs gagnent l’unique quai de la gare. Pas nécessaire en effet d’établir deux quais puisqu’il n’y a qu’une seule voie.

Ce quai est situé de l’autre côté de la route, le long du mur de briques que l’on voit à l’extrême gauche de la carte postale. Ce mur jouxte le jardin et le préau de l’école communale. Le quai se prolonge au-delà pour atteindre une longueur d’environ quatre-vingt cinq mètres.

C’est, comme dans toutes les petites gares, un quai bas en cendrées. Un peu de gymnastique est nécessaire pour grimper dans les voitures et, à la descente, il faut faire attention aux chutes… Il y en eut parfois…

Sur la carte postale, on remarquera aussi un autre élément présent près de toutes les barrières roulantes : le réverbère. Il y a normalement un réverbère de chaque côté du passage à niveau, près de chaque barrière. Ces lampes à pétrole sont allumées par la garde-barrière. L’éclairage public n’est pas alors ce qu’il est de nos jours et le passage à niveau doit toujours être bien visible afin d’éviter les accidents.

Les trains et les années passent. Survient la Seconde Guerre Mondiale.

En 1943, les Allemands démontent les voies entre Rumes et Bachy. Ils ont besoin de rails pour le front de l’Est ! Le tronçon transfrontalier ne sera jamais rétabli. Plus possible donc de se rendre en France par la ligne 88A. Rumes devient le terminus des quatre ou cinq trains journaliers.

Le nombre de voyageurs diminue, concurrence de la route oblige. Et, en conséquence, le nombre de trains se réduit aussi. En 1947, il y a quatre trains dans chaque sens du lundi au samedi, plus un train supplémentaire les jeudi et samedi midi pour le retour des écoliers et étudiants. Le dimanche toutefois ne subsistent plus que deux convois.

Deux ans plus tard, les derniers trains du dimanche disparaîtront. A cette époque, les gardes-barrière d’Ere ne vendent déjà plus de billets ; les voyageurs doivent s’acquitter du prix du transport auprès du contrôleur du train.

Dès la fin des années quarante, la SNCB envisage la fermeture des petites lignes secondaires partout dans le pays.

Dans la région, à partir du lundi 19 juin 1950, le service des trains de voyageurs est supprimé sur les lignes Tournai – Renaix, Tournai – Bléharies et Tournai – Rumes. Il est remplacé par un nouveau service d’autobus exploité par la SNCB.

Déjà, depuis 1930, un service d’autobus de Rumes à Tournai passe par Ere et concurrence le train. Il a été créé par un exploitant privé, Nestor Naway de Rumes, et repris par la SNCB en 1933 ; Nestor Naway en restant le fermier ou concessionnaire. L’horaire de la ligne figure alors dans l’indicateur officiel des chemins de fer.

Les autobus passent par le centre d’Ere et la chaussée de Willemeau. Il y a quatre trajets aller et retour journaliers et quatre arrêts dans le village : « Au maréchal » (Place d’Ere), « Couvent » (Quatre Coins), « Pont Maxi Bouvier » (Sentier de Taintignies), « Pont Merlo » (Pont d’Audion).

Peu après la fin de la guerre, le nouvel exploitant, M. Chaval de Rongy, détourne la ligne par Barges et le Pont-à-Rieu, au grand mécontentement des Erois qui voient ainsi s’allonger le temps de parcours vers Tournai.

Ce sera cependant aussi cet itinéraire que les autobus remplaçant les trains continueront d’emprunter. Ils sont en effet tenus de desservir l’ancienne halte de Saint-Maur.

Comme les trains, ces bus ne feront, du moins à l’origine, qu’un seul arrêt à Ere, non loin des Quatre Coins, au début de la rue de Willemeau : c’est l’endroit de passage situé le plus près de l’ancienne gare. A noter qu’encore actuellement, cet arrêt de bus est dénommé « Gare » ou « Ancienne gare » dans les brochures horaires des TEC. La plaque située à l’arrêt porte toujours l’inscription « Gare ».

Malgré les réclamations des villageois et de l’administration communale sur la fréquence des bus, jugée insuffisante, et le trajet emprunté, aucune amélioration ne sera apportée à l’époque par la SNCB. Plus tard, l’un ou l’autre bus seront toutefois ajoutés à l’horaire.

Par la suite, toutes les lignes de bus de « substitution », c’est-à-dire se substituant aux trains, exploitées par la SNCB seront reprises par la SNCV qui deviendra les TEC.

Situation peu après la Seconde Guerre Mondiale.

A partir du 19 juin 1950 notre gare doit donc se contenter de voir passer quelques trains de marchandises. Au début des années cinquante, il est prévu un convoi journalier, sauf les samedis et dimanches, de Tournai à Willemeau-Froidmont et Rumes afin de desservir les marchands de charbon, pour le trafic saisonnier des betteraves, occasionnellement le transport d’arbres, de bois, du lin ou de matériaux de construction.

Le train se compose de quelques wagons, rarement une dizaine. Il quitte Tournai à 13 h. 00’, passe à Ere vers 13 h. 25’. Au retour, passage à Ere vers 14 h. 30’ et arrivée à Tournai à 14 h. 55’.

Faisons ici une parenthèse pour signaler que, si le point d’arrêt d’Ere n’a connu aucun trafic marchandises, il exista néanmoins une installation appelée « Gare privée d’Ere » ou « Briquetteries ». Elle desservait la Briqueterie Mécanique d’Ere construite le long de la voie ferrée.

« Est dénommée gare privée, une installation de voies privées raccordée en dehors des gares, c’est-à-dire en pleine voie » au contraire des raccordements qui eux, en principe, aboutissent dans une gare.

L’époque de création de cette gare privée, pas plus que la fin de son utilisation et l’importance de son trafic ne sont connues. Elle ne figure pas sur la « Carte Officielle des Chemins de fer de la Belgique » de 1890, ni sur celle éditée fin 1904. Par contre, on la retrouve sur la carte datée d’octobre 1927. Elle est alors dénommée « Briquetteries ». Celle de janvier 1935 la mentionne sous le même nom. La « Gare privée d’Ere » est encore visible sur la carte au 1:25.000ème de l’Institut Géographique Militaire datant de la fin des années 1950.

Est conservée à son sujet une « Consigne locale n° 231.09.2 – Desserte de la gare privée d’Ere » datée du 16 avril 1948 et signée par le chef de gare de Tournai. On y apprend que « la gare privée d’Ere est rangée dans la 3ème catégorie. Elle est soudée sur la voie principale de la ligne n° 88A de Tournai à Rumes, entre les dépendances de Chercq et de Willemeau », et plus précisément entre les points d’arrêt de Saint-Maur et d’Ere.

La clef permettant la manoeuvre des aiguillages de la gare privée « est conservée dans l’armoire vitrée placée au BR (Bureau des Recettes) d’Allain sous la surveillance du commis gérant la dépendance. Elle est remise par cet agent au chef-garde des trains de marchandises opérant à la gare privée et restituée au retour. Le double est plombé. Les aiguillages sont manoeuvrés par le chauffeur de la locomotive sous la surveillance du chef-garde, suivant les prescriptions de la consigne locale réglant l’exploitation de la ligne. ». Précisons qu’à l’époque il était courant qu’un chef-garde accompagne les trains de marchandises.

cfet sncb gare tournai ere pont willemeau

Dans les années 1960, les trains de marchandises circulant sur la ligne 88A seront tractés par de puissantes locomotives diesel telle celle-ci photographiée à proximité du Pont Royal à Willemeau.

Plus loin : « Les opérations de reprise et de remise des wagons s’effectuent avec la machine des trains opérant à la gare privée. Ceux destinés à la gare privée sont déposés lors du passage du train sur la voie du raccordement. Ceux en partance de la gare privée sont enlevés sur la même voie, par la machine, lors du retour du train » de Rumes.

Et encore : « La voie principale étant protégée dans les deux sens par des culs de sac de sécurité, aucune mesure de sécurité spéciale n’est à prendre pour le calage des wagons. »

Mais revenons à nos gardes-barrière qui, avec la suppression du trafic voyageurs, voient leur travail fortement réduit. On finira même par se passer de leurs services. A la rue d’Ecosse à Willemeau, la manoeuvre des barrières sera automatisée, à Ere jamais. Au contraire, elles finiront par disparaître.

Le passage à niveau n° 7 deviendra non gardé et ce sera le train de marchandises qui s’arrêtera à son approche avant de le franchir au pas, avec prudence. Des signaux « STOP » sont installés en ce sens le long de la voie à une cinquantaine de mètres de part et d’autre du passage à niveau.

Deux plans d’ensemble du point d’arrêt d’Ere sont connus à ce jour. Le premier est antérieur à 1926, année de la création de la SNCB. En effet, ce document est encore à l’en-tête des « Chemins de fer de l’Etat ».

En dessous, on trouve les inscriptions suivantes : « Voies et Travaux – Groupe de Tournai – Ligne de Tournai à la frontière française par Rumes – Point d’arrêt d’Ere – Plan d’ensemble – Echelle : 1 à 1000. ».

Ce plan distingue bien les deux parties du bâtiment formant la gare d’Ere. Côté rue, on trouve la mention « Mette » pour maisonnette, l’habitation. Derrière celle-ci, le local des « Recettes » qui abrite le petit guichet et la salle d’attente. Ce local n’aurait-il pas été construit postérieurement à la maisonnette, lors de l’ouverture du point d’arrêt d’Ere ?

A l’emplacement de l’entrée de la salle d’attente, un gros point est dessiné avec la lettre « L » pour indiquer la lampe se trouvant au-dessus de la porte. Environ deux mètres au-delà des « Recettes », on trouve le « W.C. ». Plus loin le long de la voie en direction de Rumes, s’étend tout en longueur le « Jardin du garde-barrières ».

Face à la gare, de l’autre côté de la voie, le « Mur de soutènement » en pierres qui existe encore de nos jours, retenant les terres des jardins des maisons de la rue Maurice Brébart. Dans l’angle que fait ce mur à proximité de la rue de l’Eglise, une « Remise ». On en aperçoit le toit sur la carte postale des années 1920 nous montrant la rue de l’Eglise et le passage à niveau. C’est là qu’était abrité le matériel des piocheurs amenés à travailler sur la ligne aux environs du point d’arrêt d’Ere.

Si on traverse le « P.N. n° 7 » en direction du « Quai », on trouve juste à l’entrée de celui-ci l’indication « R » pour réverbère ; c’est celui que l’on voit sur la seconde carte postale des années 1920.

Vingt mètres plus loin, sur le quai, un second réverbère (« R ») et encore un troisième (« R ») vingt-cinq mètres au-delà. Le reste du quai, dont la longueur totale indiquée est de « 115 m. 00 » n’est pas éclairé. Sa largeur quant à elle varie de « 5.00 » mètres près de la rue de l’Eglise à « 3.20 » mètres à son extrémité.

A hauteur du troisième réverbère, faisant suite au mur séparant le quai du jardin et du préau de l’école communale, dans l’angle que forme la « Limite du terrain de l’Etat » à cet endroit, une seconde remise. Abritait-elle aussi du matériel ?

Les abords de la gare ne sont pas dessinés sur ce plan, excepté l’emplacement schématique de la rue de l’Eglise de part et d’autre du passage à niveau, ainsi que l’amorce d’une petite construction à l’angle du jardin de l’école et de la rue.

Le second « Plan d’ensemble » du « Point d’arrêt d’Ere » porte le numéro « Plan 37/12 » de la « S.N.C.F.B. – Mons – Arrt Tournai ». Egalement à l’échelle 1/1000ème, la première mise à jour indiquée date du 15 décembre 1938 et la dernière du 6 novembre 1959. Le document de base doit cependant être bien antérieur, car la situation que l’on découvre est hybride. Ce document de base n’est cependant pas notre premier plan, car ici les abords de la gare sont détaillés.

Et justement, si ce plan est mis à jour en ce qui concerne la signalisation « STOP » qui y figure, les abords du passage à niveau nous montrent des aspects beaucoup plus anciens. En effet, on y voit toujours le tracé de l’ancienne église avant sa transformation de 1905 ; de même, le « Chalet de la Gare » n’apparaît pas, alors qu’on l’aperçoit sur la carte postale éditée peu après les travaux à l’église. Par contre, le « Café de la Montagne » y figure, face au choeur de l’église, de l’autre côté du chemin.

On remarquera aussi la maisonnette (« Mette »), encore dessinée en deux parties, mais sans la mention « Recettes » qui n’a plus lieu d’être après 1950. La première remise près du « Mur de soutènement » n’existe plus, mais la seconde sur le « Quai bas en cendrées » est toujours là.

Ce plan indique que le « P.N. n° 7 » se trouve à la borne kilométrique (« B.K. ») 6.250 de la ligne ; d’autres documents le situent à la B.K. 6.240.

cfet sncb gare tournai ere plan village

Extrait du second « Plan d’ensemble du Point d’arrêt d’Ere » Document provenant des archives de la SNCB.

Une photo de la première moitié des années cinquante nous montre la gare d’Ere à cette époque. Les barrières ont disparu, ainsi que le panneau indiquant « Guichet et Salle d’attente ». La porte extérieure de la salle d’attente sera d’ailleurs bouchée par après et la pièce incorporée dans l’habitation.

Des piquets zébrés noir et blanc, avec catadioptres, remplacent les gracieux réverbères.

On y voit cependant un élément caractéristique du petit patrimoine ferroviaire que l’on n’aperçoit pas sur les autres photos : les clôtures en béton de type « Roulers ». En diamant ou carré sur pointe, ce type de clôture, plus que centenaire, est le plus ancien rencontré sur le réseau.

cfet sncb gare tournai ere vue

La gare d’Ere vers 1952.

La maisonnette, sans le petit bureau des recettes qui lui était ici adjoint, est l’exemple typique des habitations de garde-barrière construites au 19ème siècle par les Chemins de fer de l’Etat.

Toutes ces constructions sont en effet réalisées approximativement selon le même modèle et quand on en voit une le long d’une route, on sait automatiquement qu’une ligne de chemin de fer passait là, même si toute trace en est disparue depuis longtemps.

Courant des années cinquante, le trafic marchandises se réduira encore : le train ne roulera plus que deux fois par semaine, le mardi et le vendredi, à peu près selon le même horaire que ci-dessus. Le trafic perdurera jusqu’en janvier 1965.

Les dernières années, le train, composé de quelques wagons, ne sera plus tracté par une locomotive vapeur, mais par une machine diesel. Diesel que l’on entend de loin lorsque après être passé près de la Briqueterie Mécanique d’Ere, il débouche sur le remblai menant au centre du village !

Et arrive donc la mise hors service du tronçon Chercq – Rumes. Les frais d’entretien des installations sont beaucoup trop importants pour le très faible trafic subsistant encore. Allain et Chercq qui connaissent un trafic plus important continueront par ailleurs à être desservis.

L’Arrêté Royal autorisant le démontage du tronçon est signé le 22 septembre 1966. C’est fini, Ere ne verra plus passer de trains.

Quoique… En 1967, le bruit des moteurs des locomotives diesel retentit à nouveau dans la campagne éroise. Elles amènent, par petites rames, quelque cinq cents wagons tombereaux promis à la casse. Les wagons seront garés sur la ligne, de Rumes à l’ancienne halte de Saint-Maur, durant une bonne année.

Je me souviens qu’étant à l’école communale d’Ere, on entendait le vrombissement des diesels passant juste derrière le mur clôturant la cour et le verger. Après s’être arrêtés, les conducteurs relançaient leurs moteurs pour franchir le passage à niveau de l’ancienne gare d’Ere. Le sommet des hautes locomotives apparaissait au-dessus du mur de briques, ce qui, bien évidemment, distrayait les élèves.

Et puis les wagons feront le voyage inverse. Certains d’ailleurs auront déjà été délestés de diverses pièces métalliques, portes ou autres…

Ce seront les dernières circulations sur la ligne avant celles des engins qui en assureront le démontage. Car en avril 1970, la ligne est démontée jusqu’à la gare de Chercq. Toutes les installations disparaissent, rails, traverses, ballast, signalisation, …

C’est aussi en 1970 que la famille Delhuvenne quitte la maisonnette d’Ere qu’elle occupe depuis 1949. Elle est remplacée en janvier 1971 par Mme Narcisse Semet qui sera la dernière occupante de l’habitation sise au 15 rue de l’Eglise.

Le 25 novembre 1971, l’assiette de la ligne 88A désaffectée située sur Ere est remise au Comité d’Acquisition d’Immeubles aux fins de vente. La superficie totale atteint 2 ha. 07 a. 01 ca., y compris la maisonnette avec annexes et jardin. Celle-ci est cadastrée Section A n° 80e pour 1 a. 70 ca.

Le 28 août 1973, la Commune d’Ere se porte acquéreuse de l’ensemble. L’idée première est d’y aménager une voirie ; les terrains situés de part et d’autre deviendront alors bâtissables. Le projet ne se concrétisera pas ; nous sommes à la veille de la fusion des communes.

La maisonnette et ancienne gare d’Ere vit quant à elle, malheureusement, ses dernières années. Une photo prise le 30 mars 1977 depuis le clocher de l’église d’Ere nous montre son emplacement … où il ne subsiste que quelques gravats.

C’est dommage, son état ne nécessitait pas sa démolition. Elle aurait pu être facilement restaurée, modernisée.

A sa place, la ville de Tournai aménagera un terrain de tennis. De l’autre côté de l’ancien passage à niveau, l’emplacement du quai et de la voie deviendra le parking de la nouvelle Salle Culturelle et Sportive. Plus loin, on retrouve quelques terrains de pétanque. 18

Et arrive donc la mise hors service du tronçon Chercq – Rumes. Les frais d’entretien des installations sont beaucoup trop importants pour le très faible trafic subsistant encore. Allain et Chercq qui connaissent un trafic plus important continueront par ailleurs à être desservis.

Ce seront les dernières circulations sur la ligne avant celles des engins qui en assureront le démontage. Car en avril 1970, la ligne est démontée jusqu’à la gare de Chercq. Toutes les installations disparaissent, rails, traverses, ballast, signalisation, …

cfet sncb gare tournai ere vue generale

Le 30 mars 1977. Au centre, l’emplacement de la gare d’Ere. Juste au-delà, le « Chalet de la Gare » qui a subi quelques transformations. A gauche, l’école communale et le mur bordant l’ancien quai.
Le reste de la ligne situé sur le territoire d’Ere est aménagé en promenade. Et on parle depuis plusieurs années déjà de créer un RAVEL sur toute la longueur de l’ancienne ligne 88A ; le tronçon Tournai – Allain – Chercq étant maintenant aussi déferré.
Si le projet voit le jour, le site de la gare d’Ere verra alors passer de nouveaux voyageurs d’un autre genre…

Texte et images : Gérard LAMOTTE

Du 28/05/2006. Complété le 20/01/2008 et le 17/01/2009.

Merci Gérard pour toute cette documentation

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 Le tracé de la ligne au départ de Tournai vers la  France

Sur l'image ci-dessous ,  en bleu ciel le tracé de la ligne , en orange les points visuels existants ou ayant existés
      1 La gare de Tournai
      2 L'aiguillage de sortie vers la ligne 88a
      3 Le passage vieux chemin d'Ath au niveau de l'ancienne Usine Meura , Warchin
       4 Le passage à la chaussée de Bruxelles
      5 Le passage rue Jean Batiste Moens
      6 Le passage à la rue de la Lys
      7 Le passage sur le pont de l'Escaut
      8 Le passage à la chaussée d'Antoing
      9 Le passage sur le pont rue Carlos Gallais et la gare de Vaulx
   10 Le passage à la Chaussée de St Amand
   11 Le passage rue du Général Piron
   12 Le passage rue des moissons

CFET sncb gare tournai ligne 88a

Sur l'image ci-dessous ,  détail du tracé entre la chaussée de Bruxelles et le pont  chaussée d'Antoing
   A Le passage à niveau et maison de garde barrière chaussée de Bruxelles 
   B Le passage à niveau et maison de garde barriére  croisement rue de l'Orient Rue J.B.  Moens
   C Le pont  sur la rue de la Lys
   D Le pont sur l'escaut
   E Le pont  Chaussée d'Antoing , la connection sur les Ateliers Louis Carton et la gare de Chercq

cfet sncb tournai ligne 88a

Ci dessous, détails du point A , le passage à niveau de la chaussée de Bruxelle à hauteur du numéro 109 , entre la boulangerie et Volvo camion , détruit maintenant
cfet sncb gare tournai passage chaussée de bruxelles l88a

Ci dessous, détails du point B , le passage à niveau et maison de garde barriére  au croisement rue de l'Orient Rue J.B.  Moens 
B avant
cfet sncb maison garde barriere Vaulx
B maintenant
cfet sncb maison garde bariere Vaulx


Sur l'image ci-dessous , en bleu ciel le tracé de la ligne , en orange les points visuels existants ou ayant existés
   11 Le passage rue du Général Piron
   12 Le passage rue des moissons
   13 Le passage sur le petit pont Vieux chemin d'Ere , près de la ferme Lebrun
   14 Le passage rue de l'Eglise St Amand
   15 Le passage rue des Coquelicots
   16 Le passage rue St Anne
   17 Le passage rue de la Station , place de Willemeau
   18 Le passage rue des Grignottes

CFET sncb gare tournai ligne 88a

Sur l'image ci-dessous , en bleu ciel le tracé de la ligne , en orange les points visuels existants ou ayant existés
  17 Le passage rue de la Station , place de Willemeau
  18 Le passage rue des Grignottes
  19 Le passage rue de la Croix Rouge
  20 Le passage rue de la Reine Astride
  21 Le passage chaussée  Montgomery

CFET sncb gare tournai ligne 88a

En jaune le tracé de la frontière , en bleu ciel le tracé de la ligne , en orange les points visuels existants ou ayant existés
   22 Passage rue du Moulin de Bachy , Belgique
   23 La Frontière Belgique France
   24 Passage à la gare de Bachy , France
   25 Passage rue du bois Variet , France

CFET sncb gare tournai ligne 88a

Sur l'image ci-dessous , en bleu ciel le tracé de la ligne , en orange les points visuels existants ou ayant existés
  25 Le passage rue Bois Variet  , France
  26 Entrée dans la ligne .... ,    France
  27 Le passage rue d'Ouvignies  ,    France
  28 Le passage rue du Roupion  ,    France
  29 Le passage rue du Bas Hameau ,    France
  30 Entrée dans la ligne ,    France
  31 Le passage rue des Glycines ,     France
  32 Le pont sur la D938 ,    France
  33 L'entrée en gare  d'Orchies ,    France

cfet sncb sncf ligne 88a france

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 La connection à la briqueterie d' Ere 

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