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 Carbonnelle Gustave et Elise

Gustave et Elise Carbonnelle-Théry ont 4 filles et 4 garçons lorsqu’ils perdent un premier fils en 1905. Deux de leurs fils sont en âge de se battre :

Simon qui a la fibre militaire, s’engage sans hésiter dès l’entrée en guerre de la Belgique. Il est sous-lieutenant au 2ème régiment de ligne et est tué le 19 mai 1915 à Steenstraeten au moment où il quittait les tranchées de première ligne pour prévenir ses hommes qu'ils s'exposaient trop aux tirs de l'ennemi.

Gustave, lui est adjudant au 2ème régiment de ligne, candidat sous-lieutenant ayant fait preuve au cours de ses 17 mois de présence au front, d'énergie et de décision dans l'accomplissement de ses devoirs devant l'ennemi. Le 11 juillet 1916, au moment où, en première ligne, il s'exposait volontairement pour assurer un meilleur rendement de tir, il est mortellement blessé.

L’armée belge contacte ses parents réfugiés en Angleterre et les autorise à venir à ses côtés. La traversée de la Manche étant longue à cette époque, Gustave décède avant leur arrivée. Ils assistent néanmoins à ses funérailles. Gustave est enterré dans un cimetière provisoire sur la ligne du front.

Quand vient le tour de Raphaël de s’engager dès ses 18 ans, sa mère, Elise, qui ne souhaite pas perdre son dernier fils sur le front, écrit à la Reine Elisabeth (à Sainte-Adresse en Seine Maritime, France, capitale administrative du Royaume de Belgique durant la première guerre mondiale). Son vœu est exhaussé, Raphaël est engagé à l’étranger dans une usine à fabriquer les obus.

Durant la guerre, Henry Lacoste s’engage dans l’armée belge (en Angleterre) qui constitue une unité sous le commandement de l’architecte Dhuique. Avec une équipe d’artisans travaillant le bois, le métal et la pierre, il travaille pendant trois ans dans le secteur de l’Yser à la sauvegarde du patrimoine. Il recense les œuvres d’arts et les édifices menacés afin de pouvoir réclamer à l’ennemi des dommages de guerre à l’issue de la guerre. Il démonte et évacue vers l’arrière, toutes les œuvres d’art transportables.

Il élève aussi plusieurs monuments funéraires en pierre, en bois et en fer. C’est lors d’un passage dans un des cimetières militaires temporaires qu’Henry Lacoste aperçoit la tombe d’un certain Gustave Carbonnelle, un Tournaisien comme lui. De plus ce nom ne lui est pas inconnu. Il décide de lui offrir une sépulture plus digne en réalisant une croix dont le bois provient des boiseries de maisons détruites.

À sa démobilisation, en 1919, il rentre à Tournai et se présente auprès de la famille pour lui annoncer avoir conçu une croix pour leur fils. C’est à cette occasion qu’Henry Lacoste rencontre Claire Carbonnelle, une des sœurs de Simon et Gustave, qu’il épouse en 1921. La croix de bois est restée dans la famille Carbonnelle jusqu’à ce que Monsieur Denis Lacoste, fils d’Henry en hérite de la sœur cadette de Gustave, Agnès Carbonnelle.

Les dépouilles des frères Simon et Gustave sont ultérieurement transférées au cimetière de Tournai où ils rejoignent la concession familiale :

·         La stèle en forme de colonne est surmontée d’une croix effilée devant laquelle se dresse une vierge pieuse de marbre blanc de Carrare.
Elle porte le regard vers le ciel, ses pieds reposent sur un socle rocailleux = représentant le mont Golgotha sur lequel le Christ a été sacrifié.
 

·         La Vierge Marie

Par sa fonction d'auxiliatrice entre les hommes et Dieu pour les catholiques, des tombes sont mises sous la protection de la Vierge Marie, que ce soit sous la forme de Marie au Calvaire ou de la Piéta.

Marie est également représentée au moment de l'Assomption, surtout dans les montants des croix de fonte. Celles-ci sont régulièrement peintes en bleu pâle, la couleur de la Vierge, dans le cimetière des Anges.

Elle apparaît sur maintes plaques déposées ainsi que sur des tombes gravées dans la pierre ou taillée en ronde bosse, dans l'imagerie liée aux apparitions de Lourdes.

         4 colonnettes corinthiennes en granit rouge aux chapiteaux de bronze supportent le socle de la vierge, sculpté de feuilles d’acanthe = l’épreuve de la vie est victorieusement surmontée

          4 colonnes entourant la sépulture, peuvent suggérer les quatre éléments les points cardinaux et donc,
           l'universalitédu Christianisme.

         Des couronnes de lauriers enrubannés en bronze scellent les extrémités d’une plaque de marbre blanc avec inscription. Des bornes enchaînées entre elles délimitent l’espace de la concession.

         Tous les noms des personnes inhumées en ce lieu sont inscrits autour du pied de la stèle. La tombale est épurée.

       Afin d’éviter toute dégradation de la tombe et de respecter les vœux des défunts d’être honorés à perpétuité, Monsieur Alain Carbonnelle (branche Henri Carbonnelle) a procédé à sa rénovation en 2005 et en 2014. Des tables de plomb discrètes la protègent aujourd’hui des infiltrations d’eau.

La concession est complète et ne peut plus recevoir de dépouille. 

 Texte de Joëlle Békè

gustave et elise carbonnelle cimetiere sud tournai
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